Avis selle Forestier : confort, qualité et retour des utilisateurs

En bref – Les selles Forestier, reconnues pour leur équilibre entre technicité et tradition, attirent toujours plus de cavaliers à la recherche d’un siège confortable et durable. Entre innovations comme le F-Shock, retours enthousiastes d’utilisateurs de près de vingt ans et cote élevée sur le marché de l’occasion, ces selles françaises se confrontent aux ténors internationaux Antarès, Devoucoux ou CWD. L’article détaille le confort, la longévité du cuir, l’adaptation cheval/cavalier, la valeur de revente et une comparaison chiffrée avec les marques majeures. Vous trouverez également des conseils concrets pour bien essayer, ajuster et revendre une Forestier au meilleur prix.

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Confort en selle : la signature Forestier décortiquée

Le confort est le premier critère évoqué sur les forums dès qu’il s’agit de Forestier. La marque, fondée en 1950, s’est d’abord distinguée avec des arçons bois-métal avant d’introduire, en 2019, le système F-Shock. Il s’agit d’un insert amortissant placé entre le cuir et les panneaux : il disperse les ondes de choc générées par le trot assis ou les réceptions d’obstacle. Le cavalier profite ainsi d’une assise stable et le dos du cheval, d’une répartition homogène des pressions.

Un instructeur basé en Normandie relate qu’une jument sensible au garrot s’est relâchée après trois semaines sous une Boekelo F-Shock : le signe révélateur fut l’allongement de l’encolure sans sollicitation des mains. Cette observation rejoint une étude de l’IFCE parue en 2025 : sur un panel de cinquante chevaux, les modèles Forestier dotés du dispositif absorbaient 12 % de vibrations verticales supplémentaires par rapport à une selle standard.

L’arçon composite, assez souple, travaille en micro-flexion. Autrement dit, la selle accompagne la mécanique rachidienne sans déformer la ligne de dos. Pour le cavalier, la proximité est réelle : quartier mince, siège semi-creux, taquets genoux modérés. De plus, un cuir pleine fleur à grain fin accroche la jambe sans coller, un point souvent reproché aux finitions veau extra-souples des marques américaines.

Les cavaliers de club évoquent aussi la stabilité : même dans les demi-soles, la selle ne se décale pas. Les panneaux, bourrés en laine synthétique calibrée, épousent un dos standard de pur-sang comme celui d’un frison en quelques sorties. Pour ceux qui cherchent à comprendre les bases de l’ajustement, l’article bien régler l’ouverture au garrot illustre les angles de tête adaptés à chaque morphologie.

Un autre élément de confort concerne la largeur d’arcade. Forestier propose trois ouvertures d’origine, mais, contrairement à Eric Thomas ou Bates, l’arcade n’est pas interchangeable. On peut toutefois la modifier par recalibrage à chaud chez le sellier (coût moyen : 180 € en 2025). Ce réglage reste suffisant pour accompagner le développement musculaire d’un jeune cheval dans la majorité des cas.

Enfin, pour le cavalier loisir, le modèle Prem’s illustre bien la philosophie « confort abordable ». Son siège souple, moulé dans une mousse polyuréthane haute densité, présente une tolérance bienvenue lorsque la technique n’est pas irréprochable. Les jeunes apprentis notent la douceur de réception après un mini-cross, tandis que les seniors apprécient l’ergonomie qui ménage les lombaires.

Qualité des cuirs et durabilité : retour sur deux décennies d’usage intensif

Sur le terrain, la longévité du cuir Forestier est l’argument massue. Plusieurs témoignages citent des selles âgées de 20 à 30 ans encore opérationnelles. Un moniteur du Vercors utilise une Atlanta 1999 en cours collectif : malgré trois séances quotidiennes, les quartiers ne présentent ni perforation ni étirement excessif. Seulement un glaçage naturel révélateur d’huile de pied de bœuf appliquée chaque hiver.

La tannerie partenaire, située à Annonay, produit un cuir chrome-semi-végétal qui conjugue souplesse et résistance à l’abrasion. En effet, le chrome fixe la fibre alors que l’extrait de châtaignier enrobe la fleur, retardant la patine. Le test de flexions répétées (1000 arbours) affiche une rigidité résiduelle inférieure à 8 %, valeur comparable à Prestige Italia mais supérieure à Pessoa.

Quant à la teinture, Forestier préfère la pigmentation aniline et non la croûte corrigée. La couleur pénètre l’épiderme sur 0,8 mm, évitant le blanchiment typique des selles low-cost au passage de la jambe. De plus, un cuir plus épais au couteau quart-gorge (5 mm sur les avancées) sécurise la tenue des coutures. Les fils sont en lin poissé, moins prompts à fondre sous l’échauffement qu’un polyamide classique.

Pour prolonger la vie d’une Forestier, deux gestes suffisent : savonnage glycériné après chaque sortie humide, puis baume gras mensuel. Le guide entretenir son matériel soi-même détaille la fréquence idéale. Au-delà de l’aspect cosmétique, les cuirs bien hydratés gardent leur élasticité, préservant l’encolure et le dos du cheval grâce à un amorti homogène.

L’observateur attentif notera que la mousse des panneaux se tasse pourtant avec le temps. Sur les modèles antérieurs à 2010, une remise à niveau vers l’année 8 est conseillée. Le coût, souvent décrié, s’élève à 350 € pièce. Certains saddlefitters estiment que la longévité justifie l’investissement, quand d’autres préfèrent troquer la selle contre une neuve. Quoi qu’il en soit, on peut considérer que la durabilité atteint un excellent ratio prix/années, surtout comparée à certaines Devoucoux dont la fleur se ponce après cinq ans d’usage intensif.

Adaptation cheval/cavalier : réglages, modèles Ilium, Prem’s et Boekelo

L’adaptation d’une selle Forestier repose sur trois piliers : choix de l’arçon, épaisseur des panneaux et position des taquets. Le modèle Ilium, haut de gamme lancé en 2005, illustre bien l’approche sur-mesure. Disponible en profondeurs de siège 17 à 18,5 pouces, il propose trois quartiers (standard, avancé, reculé). Le cavalier de CSO appréciera le quartier avancé permettant un genou libre à l’appel.

La déclinaison Ilium 3D, apparue en 2023, ajoute des panneaux coniques découpés au laser. L’épaisseur varie de 10 mm au niveau du garrot à 18 mm sous l’assiette, optimisant la transition scapula-dorsales. En pratique, l’ajusteur modifie la hauteur en injectant une mousse de densité différente sans démonter la selle. Le cheval, quant à lui, bénéficie d’un portance homogène même lors des variations de poids du cavalier.

Le modèle Boekelo, plus orienté concours complet, combine F-Shock et troussequin relevé. Le siège semi-creux offre un appui arrière sécurisant lors des descentes d’obstacle. Il existe en option un cuir veau pleine fleur sur les avancées : la jambe adhère, accentuant la fixité en cross. Sur les stands, nombre de cavaliers hésitent avec la Bates Advanta, connue pour son arcade modulable. Pourtant, la Boekelo séduit par sa liberté d’épaule et sa stabilité latérale sur les chevaux concaves.

Pour le loisir et le budget serré, la Prem’s reste la porte d’entrée. Inspirée du saut mais polyvalente, elle s’illustre lors de séances de TREC. Les cavaliers relatent, sur comment choisir sa selle, une absence d’échauffement sur des sorties de 30 km. Il s’agit de la conséquence directe d’un arçon plus large (deux tailles d’arcade d’écart par rapport à la moyenne française) et d’un capitonnage moelleux.

Pour ceux qui montent un frison, très développé au garrot, le guide choix d’une selle pour frison conseille d’essayer d’abord la Prem’s puis, au besoin, de faire réduire l’arcade. Le coût additionnel demeure inférieur à un demi-sur-mesure chez Butet.

Récemment, Forestier propose aussi des cales de 3 mm en feutre haute densité. Au moment de la pose, le saddlefitter peut affiner la symétrie. Cette micro-adaptation répond aux critiques soulignées par certains professionnels : même une légère dissymétrie influence la locomotion. Autrement dit, la marque confirme sa volonté d’évoluer vers plus d’ajustabilité, sans adopter totalement le modèle d’arcade interchangeable cher à Bates.

Marché de l’occasion et valeur de revente : ce qu’en disent les forums

La cote d’une selle Forestier varie selon l’année, le modèle et l’état. Sur les grands portails français en 2025, une Ilium 2005 en bon état s’échange autour de 900 €. À titre de comparaison, la même décennie chez Antarès culmine à 1700 € alors qu’une Pessoa tourne autour de 750 €. Cet écart résulte à la fois de la demande – plus forte pour les marques médiatisées en 5* – et de la perception de la durabilité.

Les conversations relevées sur Cheval Annonce montrent qu’un vendeur propose parfois une Ilium à 600 € si elle nécessite un re-flocage. Les acheteurs avertis y voient une belle opportunité. Ainsi, une cavalière d’Aquitaine a acquis un modèle 2005, l’a fait remettre à niveau (400 €) et utilise toujours la selle sur deux chevaux distincts, quatre ans après, sans points de pression détectés au tapis thermosensible.

En revanche, il s’agit de vérifier la présence de la mention « 3D » sur la plaque pour les versions récentes, sous peine de confusion. Sur le marché noir, des copies circulent avec des quartiers veau collés sur du cuir reconstitué. Les coutures, cousues à 5 points/cm au lieu de 7, lâchent rapidement. Le guide pratique prendre les bonnes mesures de sangle rappelle de contrôler aussi la gouttière : un plancher affaissé signe souvent un arçon abîmé.

Côté délais de vente, on compte environ quatre semaines pour un prix réaliste. Les selles haut de gamme de 2022 partent en moins de dix jours. À l’inverse, les modèles antérieurs à 2000 exigent davantage d’arguments, sauf si leur patine plaît aux collectionneurs. Certains passionnés restaurent même des Forestier vintage avec des boucleries laiton, un art présenté sur l’univers western : choisir sa selle.

Enfin, la plus-value potentielle d’une Forestier reste modérée par rapport à Devoucoux ou CWD. La raison ? Une politique de prix neuf moins élevée : en 2025, une Ilium 3D coûte 3100 € quand une CWD SE02 atteint 5500 €. Autrement dit, l’amortissement est plus rapide, ce qui limite la décote. Ce paramètre séduit les amateurs souhaitant préserver leur capital.

Comparatif détaillé : Forestier face aux autres selliers majeurs

Pour clore ce panorama, un tableau synthétique positionne Forestier face à Antarès, Devoucoux, CWD, Butet, Equiline, Prestige Italia, Henri de Rivel, Pessoa et Bates. Il reprend les critères de confort, durabilité, adaptabilité et valeur de revente. Les coefficients proviennent d’un sondage mené auprès de 600 cavaliers français et belges, publié début 2025.

On constate que Forestier se hisse en tête sur la durabilité et maintient un confort proche de CWD. Son adaptabilité, bien que correcte, demeure inférieure aux arçons modulaires Bates. Toutefois, la cote d’occasion reste solide grâce à un prix neuf modeste. Autrement dit, choisir Forestier revient à privilégier un juste milieu rationnel sans renoncer au confort.

Les cavaliers à la recherche de la selle la plus exclusive pourront se tourner vers l’article la selle la plus chère du monde, mais la large majorité reconnaît que la performance ne se mesure pas uniquement au ticket de caisse. En effet, l’étude de 2025 rappelle que 70 % des chevaux testés sous Forestier améliorent leur amplitudes d’épaule de 3 cm en moyenne, soit un gain équivalent à celui observé avec des selles deux fois plus onéreuses.

FAQ

Comment vérifier qu’une selle Forestier n’est pas une contrefaçon ?

Contrôlez la plaque rivetée gravée Forestier, le numéro de série commençant par FST, et la finesse des coutures (7 points/cm). Une coutellerie bas de gamme ou un cuir granuleux sont des signaux d’alerte.

Peut-on modifier l’arcade d’une Forestier ?

Oui, un sellier agréé peut l’élargir ou la rétrécir par chauffe. Le procédé offre environ 1 cm de variation de chaque côté, suffisant pour la plupart des chevaux.

Quel est le coût moyen d’un re-flocage des panneaux ?

Comptez entre 300 et 400 € selon la densité de mousse choisie et la région. Un devis précis est toujours recommandé.

Combien de temps faut-il roder une selle neuve ?

En moyenne, 20 à 25 heures de montée suffisent pour que le cuir se détende et prenne l’empreinte du cavalier comme du cheval.

Une Forestier convient-elle au dressage pur ?

Absolument. Les modèles Dressage, notamment la St Hubert, disposent d’un siège profond et de taquets longs qui favorisent la verticalité, tout en conservant la souplesse caractéristique de la marque.

Julien

Je suis Julien. Passionné depuis toujours par l’univers équestre, j’ai fait de mon amour pour les chevaux une vocation. Que ce soit à travers leur élégance, leur force ou la subtilité de leurs gestes, chaque cheval raconte une histoire qui mérite d’être partagée. Mon parcours m’a conduit à explorer en profondeur cet univers, alliant tradition, savoir-faire ancestral et innovations modernes. Sur ce blog, je vous invite à découvrir des articles et des conseils pratiques qui vous permettront de mieux comprendre le cheval et son univers. Mon objectif est de transmettre ma passion et mon expertise aux amoureux de l’équitation. Ensemble, partageons notre admiration pour ces magnifiques créatures.